Santé psychique des adolescents : comment aider un ado en souffrance ?

Dans un précédent article, nous avons exploré les diverses formes que peut prendre la souffrance psychique chez les jeunes, ainsi que les facteurs de risque qui la favorisent. 

Mais face à un adolescent en difficulté, une question cruciale demeure : comment agir concrètement pour l’aider ? Que l’on soit parent, proche ou professionnel, il est parfois difficile de trouver les bons mots, les bons gestes ou les relais appropriés.

Ce nouvel article propose des pistes d’action concrètes pour mieux accompagner un ado en détresse : créer un environnement propice à son bien-être, repérer les signes de mal-être, encourager le dialogue et recourir à un accompagnement adapté, y compris par des approches complémentaires comme l’hypnose thérapeutique.

L'adolescence est une période cruciale pour le développement d'habitudes et de compétences sociales et émotionnelles indispensables au bien-être mental. Pour vivre cette période dans les meilleures conditions et préparer au mieux sa vie future, il est important que le jeune puisse notamment : 

• adopter de bonnes habitudes de sommeil, 

• pratiquer régulièrement une activité physique,

• développer des capacités d'adaptation, de résolution de problèmes et de relations interpersonnelles, 

• apprendre à gérer ses émotions.

Offrir aux enfants un cadre favorable pour se développer est primordial, en particulier à l’adolescence où beaucoup se joue. Cela signifie leur permettre d’évoluer dans un environnement propice dans les divers aspects de leur vie : 

• au sein de la famille, les entourer d’une atmosphère protectrice et bienveillante ;

• à l'école, veiller à ce qu’ils puissent se construire dans un cadre stimulant et encourageant ;

• dans leur vie sociale, s’assurer qu’ils bénéficient de relations saines et d’activités épanouissantes.

Préserver les adolescents de l'adversité, favoriser leur apprentissage socio-émotionnel et leur bien-être psychologique sont des éléments essentiels à leur santé et à leur bien-être à l'adolescence, puis à l'âge adulte.

Il est important d’être attentif aux changements manifestés par un adolescent dans ses paroles, son attitude ou son comportement. Ces alertes sont à prendre au sérieux car elles peuvent exprimer un mal-être ou une souffrance psychique. Elles peuvent être liées à un trouble anxieux ou dépressif.

Parmi les signaux d’alerte à surveiller, on peut noter : 

• Des sautes d'humeur rapides et inattendues

• Des propos bizarres

• Le repli sur soi : éloignement de la famille, isolement vis à vis des amis, refus des rassemblements de groupe

• La difficulté à entrer en contact avec les autres

• La perte d'intérêt pour les activités habituelles

• La dégradation du travail et des résultats scolaires et l’absentéisme, pouvant aller jusqu’au décrochage scolaire

• L’incapacité à faire face aux tâches de la vie quotidienne comme aller en cours ou en stage

• La prise ou la perte de poids 

• Des douleurs répétées en l’absence de problème physique identifié. Il peut s’agir de somatisation : le corps joue le rôle de médiateur en raison de la difficulté des adolescents à exprimer verbalement ce qu'ils ressentent. 

• Des insomnies régulières et un sommeil durablement perturbé (réveils, cauchemars, etc.)

• Des actes agressifs envers soi-même.

Une des clés consiste à entretenir le dialogue avec le jeune afin de pouvoir échanger avec lui lorsqu’une difficulté survient. Il est primordial qu’un adolescent puisse trouver auprès de son entourage l’écoute souhaitée pour exprimer son ressenti, en confiance.

Même si les adolescents ne trouvent pas facilement les mots pour évoquer leur souffrance, il est important pour eux de se savoir entendus. Le maintien d’un contact étroit permet d’éviter l’isolement, dont les effets sont négatifs.

L’écoute et le dialogue dans la famille doivent contribuer à libérer la parole autour du mal-être. Ils peuvent faire émerger des situations difficiles (échec, rupture amoureuse, etc.)  voire traumatisantes (mise à l’écart, harcèlement, agression, etc.) vécues par l’adoslescent et susceptibles de générer de la souffrance psychique ou même des troubles.

Il s'agit aussi d’éviter à tout prix la stigmatisation, qui peut empêcher le jeune de demander de l’aide.

Lorsqu’un adolescent semble aller mal, lorsque les manifestations de son mal-être ont des conséquences sur sa vie et son quotidien, se répètent, s'accumulent et s'installent dans la durée, il est indispensable de chercher de l'aide auprès de professionnels de santé.

Détecter précocement les troubles psychiques permet d'éviter que la situation ne s’aggrave.

Il existe plusieurs voies d’accès aux soins de santé mentale pour le jeune et sa famille : 

• le médecin généraliste, le pédiatre

• l’infirmière scolaire

• des lignes d’écoute anonymes et gratuites (comme le Fil Santé Jeunes - 0 800 235 236, accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h). 

• des structures d’aide : lieux d’accueil et d’écoute, maisons des adolescents, structures associatives

• les services d’urgences psychiatriques.

Ils peuvent orienter l’adolescent et ses proches vers des professionnels (psychologues, psychiatres) et des structures de soins de manière à ce qu’un suivi médico-psychologique se mette en place.

En complément d’un suivi psychologique ou psychiatrique, la thérapie par l’hypnose peut aider l’adolescent à trouver rapidement un mieux-être.

Comme dans toute situation traitée, la démarche vise à rechercher avec l’adolescent la cause du souci qu’il rencontre, puis à travailler sur celle-ci en hypnothérapie pour la neutraliser afin de permettre à l’ado de retrouver la sérénité et de vivre mieux.

L’hypnose thérapeutique accompagne dans les situations de stress, anxiété, mal-être pour contribuer à réduire et mieux gérer le stress, retrouver un sommeil réparateur, diminuer l’anxiété, chasser les peurs et les angoisses, retrouver l’estime de soi.

Dans les moments de vie difficiles, la thérapie par l’hypnose aide à surmonter les épreuves et à traverser plus sereinement les difficultés : sortir de problèmes relationnels ou de harcèlement, apaiser une rupture ou un deuil, gérer un traumatisme.

L’hypnose agit pour renforcer les capacités personnelles et libérer de ses propres entraves, qui peuvent prendre beaucoup de place à l’adolescence : faciliter les apprentissages et la réussite aux examens, développer la confiance en soi, délivrer d’une addiction ou dépendance, participer à résoudre des troubles alimentaires.

Les adolescents ont besoin d’être entendus, soutenus et guidés. Lorsqu’elle survient, la souffrance psychologique des adolescents doit être décelée et prise en considération.

Les parents, mais aussi plus largement l’entourage (les amis, l’encadrement scolaire…), ont un rôle à jouer pour libérer la parole des adolescents en situation de mal-être. Ils peuvent informer et orienter les jeunes concernés vers les ressources et aides existantes et d’abord les professionnels de santé.

En plus d’un soutien médical, l’hypnose thérapeutique peut contribuer à restaurer l’équilibre émotionnel de l’adolescent, prévenir l’aggravation des troubles, et améliorer sa qualité de vie.